Dans les années 1970, Joseph Mobutu, le deuxième président de la RDC, inaugurait en grande pompe un complexe résidentiel et une galerie marchande appelés « Galeries Présidentielles ». Pavées de marbre et pourvues des premiers escalators du pays, elles deviennent un symbole de l'espoir qui a suivi l'indépendance. Aujourd'hui les Galeries ne sont plus luxueuses : le marbre est creusé et le monte-charge fait office d'ascenseur. Mais elles restent un immeuble emblématique du centre des affaires ; un passage obligé de toutes sortes de personnes : procureurs, policiers, journalistes et hommes d'affaires mais aussi employés de maison, couturiers, cireurs de chaussures et autres vendeurs ambulants...
La réalisatrice vit dans les Galeries et filme le quotidien de trois personnes qui font vivre ce lieu et avec qui elle a tissé un lien : l'opérateur du monte-charge, le Président du syndic et le gardien du parking.
Sculpter la mémoire nous invite au cœur de la création d’une œuvre de la sculptrice Cécile Raynal. Le temps d’une semaine, l’artiste se rend chaque jour chez Pierre Rolinet, 98 ans, pour faire émerger d’un bloc de terre, un portrait de cet homme, rescapé du camp de concentration Natzweiler-Struthof. Pierre a des choses à dire, il ne viendra jamais à bout de son expérience dans les camps. Cécile l’écoute en modelant la terre. Avec tendresse, la caméra observe cet échange, le récit de l’homme, les gestes de la femme et la naissance d’une œuvre qui inscrira pour longtemps le regard de Pierre dans nos mémoires.
Un van polonais sillonne les routes d’Ukraine. A son bord, Maciek Hamela évacue des habitants qui fuient leur pays depuis l’invasion russe. Le véhicule devient alors un refuge éphémère, une zone de confiance et de confidences pour des gens qui laissent tout derrière eux et n’ont plus qu’un seul objectif : retrouver une possibilité de vie pour eux et leurs enfants.
Derrière les images de cartes postales qu’évoque la Martinique, se cache une réalité plus complexe. À travers différents lieux et personnages, le film pose un regard attentif mais discret sur la difficile reconstruction des liens fragiles qui nous rattachent à l’existence et qui sont soumis parfois à rude épreuve.
Depuis quelques années, Pierre, mon père, est atteint d’une maladie de l’oubli. Avant que tout ne s’efface, nous décidons de profiter du temps qui reste pour nous regarder et nous parler comme jamais.
Avec son langage poétique qui le caractérise, Pierre essaie de dénouer les fils d’une histoire complexe de la maladie dans laquelle notre relation est prise malgré nous. Au fur et à mesure de mes sollicitations et de l’urgence qui nous pressent, c’est toute une relation filiale qui se réinvente dans chaque instant vécu, avec ses complexités, ses bonheurs et ses fulgurances. Un chemin vers une joie retrouvée
(Re)découvrez les œuvres et les moments qui ont fait l'année 2023 de SaNoSi Productions !
Jérémy Florès se confie sur sa carrière, ses aspirations, et sur la manière dont il envisage son avenir. Derrière le surfeur, nous rencontrons l’homme qui fait vibrer toute une génération.
Michel Jouvet, mondialement révélé en 1959 par sa découverte du sommeil paradoxal, se plonge au crépuscule de sa vie dans ses cahiers de rêves, de dessins et de recherches. Une matière foisonnante qui anime peu à peu un portrait intime de ce neurobiologiste, onirologue convaincu que les rêves sont les gardiens de la singularité de notre identité.
Après cinq années de poursuites judiciaires pour « délit de solidarité », un éleveur de poules, Cédric Herrou fait reconnaitre dans la Constitution le « principe de fraternité ». Depuis, il a changé son monde, il s’est dépossédé de sa terre pour en faire une terre commune et fonder, avec Marion Gachet, la communauté Emmaüs Roya (première communauté Emmaüs agricole du monde) qui ouvre la possibilité d’offrir un cadre de vie à des personnes précaires en toute situation, même « irrégulière ». C’est cette histoire que raconte AUTREMENT. AUTREMENT est une réponse à tous ceux qui préfèrent construire des murs plutôt que des ponts. Une histoire à échelle locale et universelle par ses dimensions humaines, sociales, politiques et écologiques. Une aventure joyeuse et palpitante au rythme de l’impressionnante capacité de résilience des personnages qui la font vivre par leur puissance de travail, leur sens de la débrouille, leur volonté inébranlable, leur courage inventif... Des personnages perpétuellement régénérés par une analyse de la société à partir de leur situation, pleine d’intelligence, de lucidité, d’ironie, de drôlerie aussi, sur une région, un pays, un continent, un monde et une époque. Une success story éco-politique, solidaire et fraternelle qui retrace l’invention d’une façon de penser, de vivre et de faire « autrement » dans une vallée frontalière, celle de la Roya qui, entre la France et l’Italie, se jette dans la Méditerranée.
Sans électricité ni chimie, comment retrouver le savoir ancestral de la conservation du blé, aliment de base ? Des archéologues, un agriculteur, des biologistes et un boulanger partent à la recherche d'une technique agricole disparue. Un film sensible qui fait le lien entre la science et l'alimentation, et aborde les questions de subsistance, éveillant la curiosité sur un sujet méconnu. Une quête du passé pour l'avenir...
Produit par SaNoSi productions et Caméra au poing, bientôt disponible sur sanosi.live.
Bande annonce de la collection La Visite La Visite est une collection de courts métrages où dix auteurs-réalisateurs au regard singulier nous proposent dix rencontres de personnes en situation de handicap mental dans dix grands lieux de culture. Chaque film permet d’aborder petits et grands sujets en résonance avec ces lieux.
Dans une ferme isolée du Vercors, un paysan ingénieur en électronique, Jean-Philippe Valla, développe des techniques d'auto-suffisance énergétique et alimentaire. La chorégraphe Julie Desprairies vient travailler dans cette ferme extraordinaire avec des danseurs et des musiciens. Le geste agricole et le geste dansé se confondent, le travail de la terre et la chorégraphie cherchent ensemble une plus juste façon d'habiter le monde.
Derrière l’image tranquille des paysages, d’une nature sereine et des scènes de la vie ordinaire, des voix d’anonymes apparaissent et se répondent. Elles racontent ce moment de l’histoire où, revêtu d’un gilet jaune, des femmes et des hommes se sont rassemblés pour exprimer leur colère et leur détermination à changer de monde. Le film « Les voies jaunes » est une quête de cette mémoire frémissante, sur une ligne grondante qui va du Havre à Marseille.
À 77 ans, Ernst Akramov est une légende vivante de la médecine au Kirghizistan. Il a consacré 56 années de son existence à la chirurgie, en explorant toutes ses finesses et ses secrets. Un véritable sacerdoce pour lequel il a sacrifié sa vie privée. Là où d’autres auraient choisi la gloire et l’argent, Akramov se nourrit du rétablissement de ses patients. Voilà plus de 20 ans que le docteur passe ses soirées seul, dans l’enceinte de l’hôpital, car il a choisi de vivre dans une petite chambre sur son lieu de travail pour accorder toute son attention à ses patients.
Freda habite avec sa mère, sa soeur et son petit frère dans un quartier populaire de Port-au-Prince. Face aux défis du quotidien en Haïti, chacune se demande s'il faut partir ou rester. Freda veut croire en l'avenir de son pays.
Nous traversons les rues d’une ville neuve et inachevée, aux murs de briques ocres, au milieu des champs de la Mancha. Quelques voisins, de tous les âges, nous invitent et nous racontent leurs projets, leurs espoirs, révèlant chacun leur tour une façon de vivre dans cette ville stigmatisée par la crise, qui ressemble à un village. Depuis sa construction, une première génération d’enfants a grandi là, aujourd’hui adolescents. El Quiñon commence à écrire son histoire. Celle qu’on connaissait comme « la ville fantôme » s’est progressivement remplie. Alors qu’en toile de fond se jouent les élections nationales, je tente de dessiner une vision intime de l’Espagne, dix ans après la crise. Dans « la ville la plus jeune d’Espagne », c’est la fantaisie, la spontanéité des habitants et les liens qu’ils tissent entre eux qui permettent de prendre le contrôle sur un avenir incertain.
Bobo et Michael Lonsdale, dans les vastes salles et les couloirs lumi-neux du Château de Versailles, commentent l’histoire.
À Boston, dans son appartement en demi sous-sol où l’atmosphère sort tout droit d’un vieux film noir, le grand pianiste américain Ran Blake mène une vie solitaire et continue de façonner son jeu inclassable. Depuis plus de 70 ans, c’est son obsession pour le cinéma qui l’anime et qui nourrit sa musique dans un dialogue unique entre les deux arts.